La visite de Louise

La visite de Louise a tout changé. Pourquoi, me direz-vous ? Eh bien, car elle venait de Bretagne, et nous, nous ne connaissions que la Normandie. Il faut dire que c’était juste après la 2nde guerre et sa contrée nous était parfaitement étrangère. Oui nous savions la situer sur la carte de France mais c’était à peu près tout. Pourquoi ?

A l’époque, nous étions bien contentes d’avoir obtenu notre bac et notre concours à l’école normale, mais de voir arriver une bretonne, c’était quasiment comme rencontrer les Américains. Parlait-elle français ou breton, était-elle si différente de nous ? Lire la suite

Oui, mais pourquoi ?

Je ferme mes oreilles à toute évocation de problèmes financiers. C’est comme ça depuis longtemps. Je ne sais pas d’où me vient cette incapacité à supporter la moindre référence à l’argent, le moindre questionnement, la plus infinitésimale interrogation sur le montant d’une transaction quelle qu’elle soit et les éventuelles conséquences de déséquilibre financier qu’elle pourrait engendrer. C’est bien simple, aussitôt que le mot argent atteint mon oreille je l’associe au mot problème et je me ferme comme une huître apeurée, je change de sujet si c’est au cours d’une conversation, je raccroche brutalement si c’est au téléphone, d’un coup de télécommande rageur j’éteins la télévision, voyez-vous, je ne supporte pas ! Lire la suite

Pourquoi, pourquoi …Parce que, parce que….

Ce matin je suis malade me lever est impossible. Je suis dans le tambour d’une machine infernale qui tourne à mille tours. Je vole vers le plafond, je plonge vers le sol, je ferme les yeux, c’est pire, une nausée effroyable m’étreint, impossible de me lever, je m’effondre, le manège s’est déréglé, plus rien ne l’arrête. Au secours, ! Où ai-je foutu mon téléphone, lui aussi se déplace, je ne peux le saisir… Depuis quelques temps déjà les alertes clignotent, du vert à l’orange, de l’orange au rouge, je me dis « va falloir faire quelque chose ». La crise passe, j’oublie. Pourquoi attendre la « cata » ? Lire la suite

Nuit d’été

Aux herbes couchées je confie mon désir de m’allonger et de laisser mon esprit divaguer au gré des senteurs et des bruissements légers qui m’entourent. Les yeux mi-clos, je laisse la douceur de la nuit m’envelopper et me bercer et mon corps relâché se donne et se fond dans l’obscurité ouatée. Je ne sens plus qu’un flottement agréable, je suis poussière, graine légère attirée par les étoiles qui scintillent et m’invitent à les rejoindre dans leur ronde céleste. Lire la suite